FESTIVAL DU COMMINGES 2024 - LIYA PETROVA, LISE BERTHAUD, JULIEN-LAFERRIÈRE, THÉO FOUCHENNERET
Musique
Cazères 31220
Le 29/07/2024
Pour le meilleur et pour le pire, le nationalisme inspira lors des XIXème et XXème siècles politiciens, penseurs et artistes. En musique, le mouvement fut important. Si un Bartók en tira parti pour révolutionner le langage tonal, la plupart des compositeurs encapsulèrent des éléments du langage musical national dans l’harmonie de leur temps. Écrit à Paris en 1909, le 1er quatuor op. 16 d’Enesco (Cophignon, 2004) frappe par un ton et une écriture volontiers fauréens (Gabriel Fauré ne fut-il pas son maître ?), y compris dans l’écriture pianistique au sein d’un ensemble de chambre. C’est une œuvre d’un caractère personnel profond, où l’influence populaire quintessenciée peut se traduire par un certaine fermeté rythmique. Antonin Dvorák (Erisman, 2004) se souvient généralement des procédés d’écriture de son ami Brahms, mais l’inspiration nationale donne à la plupart de son œuvre un ton optimiste. Ecrit en 1889, le 2ème quatuor op. 87 débute par des singularités mélodico-harmoniques qui impulsent leur énergie à ses mouvements rapides, mais aussi à la tendresse aux parfum de Bohême de son mouvement lent. Ce début évoque lointainement le chef-d’œuvre du genre, le quatuor en sol[...]